Le Bio, une solution possible contre la faim ?

  • Tout d’abord, qu’est-ce que le Bio ?

L’agriculture biologique est une méthode agricole qui exclut tout recours aux produits chimiques, utilisés notamment par l’agriculture industrielle et intensive depuis le début du vingtième siècle et les organismes génétiquement modifiés. Elle a pour objectif de mieux respecter le vivant et l’environnement. Elle vise à gérer de façon globale la production en favorisant l’agrosystème mais aussi la biodiversité, les activités biologiques des sols et les cycles biologiques. Dans ce sens, elle s’oppose à l’agriculture conventionnelle.

Des techniques spécifiques, ou empruntées à l’agriculture conventionnelle, sont utilisées :

  • La lutte biologique et la confusion sexuelle protègent les cultures des parasites, et des insectes ravageurs, par exemple par l’emploi d’insectes entomophages.
  • L’utilisation de certains produits phytosanitaires est autorisée en agriculture biologique (cuivre, soufre, pyréthrines, etc.),
  • Les cultures associées, en combinant plusieurs espèces végétales sur une même parcelle, limitent la prolifération des parasites et ravageurs.
  • La permaculture est une méthode de conception qui permet de planifier les cultures, entre autres choses, de manière à exploiter au mieux les conditions climatiques et géographiques locales, et à maximiser les interactions entre les cultures.
  • L’agro-foresterie intègre les arbres aux exploitations agricoles.
  • Les techniques culturales simplifiées limitent le travail du sol ; cette technique est difficile en agriculture biologique car elle augmente les risques de prolifération d’adventices.
  • Le semis direct sous couvert permet de restituer au sol les nutriments prélevés, d’entretenir les bactéries permettant leur assimilation par les plantes, et de limiter le développement des adventices. Cette technique issue de l’agriculture de conservation est assez délicate en agriculture biologique à cause de la gestion des adventices, même si le risque est plus faible qu’avec les techniques culturales simplifiées (présence de paillis protecteur, mortalité plus importante des graines non désirées qui restent en surface).
  • Le compostage permettent de restituer les nutriments prélevés au sol, de limiter les méfaits des intempéries, et d’entretenir le développement de l’humus.
  • Les purins qui sont avant tout des fertilisants, mais qui auraient aussi des effets sur les ravageurs.
  • La culture sans labour et l’agriculture naturelle se concentre sur un minimum ou une absence de culture mécanique et de labour pour les cultures de céréales.

Les méthodes d’agriculture biologique combinent la connaissance scientifique de l’écologie et de la technologie moderne avec les pratiques agricoles traditionnelles basées sur des processus biologiques naturels. Les méthodes d’agriculture biologique sont étudiées dans le domaine de l’agro-écologie. Alors que l’agriculture conventionnelle utilise des pesticides de synthèse et des engrais de synthèse purifiés solubles dans l’eau, les agriculteurs biologiques sont limités par la réglementation pour l’utilisation de pesticides et d’engrais naturels. Les principales méthodes de l’agriculture biologique pour améliorer la fertilité du sol et protéger les cultures comprennent la rotation des cultures, les engrais verts et de compost, la lutte biologique et la culture mécanique. Ces mesures utilisent l’environnement naturel pour améliorer la productivité agricole : des légumineuses sont plantées pour fixer l’azote dans le sol, les insectes prédateurs naturels sont encouragés, la rotation des cultures permet de confondre les ravageurs et de renouveler le sol, et des matériaux naturels tels que le bicarbonate de potassium10  sont utilisés pour contrôler les maladies et les mauvaises herbes. Des plantes plus rustiques sont générées par la culture sélective des plantes plutôt que par le génie génétique.

  • Est-ce rentable, viable ?

De très nombreuses études ont exploré les différences de rendements entre agricultures bio et conventionnelle. Ces travaux indiquent qu’en moyenne l’agriculture biologique est entre 8 à 25% moins productif que la conventionnelle. Avec de grandes variations entre les différentes plantes. Le riz, le soja, le maïs, le trèfle bio ont des rendements inférieurs de 6 à 11% mais les progrès dans les sélections de variétés laissent espérer une rapide égalité. En revanche, l’écart reste de 28% pour les fruits et de 27% pour le blé.

Une autre étude globale estime même à 33% la différence de rendement pour le soja, le tournesol et le blé. Les auteurs préviennent que ces études dépendent fortement des conditions agro-écologiques dans lesquelles elles sont effectuées d’où des différences marquées. Mais un consensus émerge sur le fait que les variétés bio sont plus résistantes en condition de sécheresse ce qui devrait arriver plus fréquemment avec le changement climatique.

  • Pouvons-nous nourrir l’Humain ?

Les succès obtenus dans les pays pauvres doivent être exploités au maximum, mais ils sont loin de compenser le déficit de rendement par rapport à l’agriculture conventionnelle productive. Nourrir toute la planète avec l’agriculture biologique nécessiterait de nouvelles terres cultivables, qui sont déjà de plus en plus recherchées et de plus en plus rares. Elles ne sont pas recherchées pour faire ce genre d’agriculture, mais tout simplement pour pouvoir se nourrir. La Chine, le Japon, la Corée Du Sud, les Émirats arabes unis, et de nombreux autres pays, manquent de terre pour nourrir. Alors ils en achètent ou en louent, en Afrique, en Amérique du sud, etc. Ils disposent aujourd’hui de 7,6 millions d’hectares « externes », l’équivalent de 5,6 fois la surface agricole utile de la Belgique.

La terre manque déjà. Pourtant, il faudrait en trouver beaucoup d’autre dans les décennies à venir, pour de multiples raisons :

  • Parce que la population mondiale continue de croître. Sept milliards aujourd’hui, neuf milliards dans une trentaine d’années.
  • Parce que le niveau de vie de la multitude des pauvres croît également. Ce qui se traduit par une demande d’autant plus importante, au-delà du seul accroissement numérique de la population.
  • Parce que les champs sont couverts par les routes, autoroutes, aéroports, résidences secondaires…
  • Parce que les biocarburants transforment les terres agricoles en champs de carburant.

 

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La FAO (« Food and Agriculture Organization of the United Nations », ou « Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture ») avait organisé une conférence à Rome, en mai 2007, pour faire le point sur les possibilités de l’agriculture biologique. La conclusion est parfaitement claire et lisible par tous sur son site :

« Il n’est pas possible de nourrir aujourd’hui six milliards de personnes, et neuf milliards en 2050, sans une utilisation judicieuse d’engrais chimiques. » (FAO, décembre 2007)

(Source  : Écologie et EnvironnementWikipedia)

Maison Familiale Rurale

Une Maison Familiale et Rurale (MFR) ou (MFREO) est un établissement de statut associatif qui a pour objectif la formation et l’éducation des jeunes et des adultes, ainsi que leur insertion sociale et professionnelle. L’engagement des parents est la pierre angulaire du mouvement.

À l’inverse de la logique scolaire classique qui est d’apprendre pour restituer, les fondateurs des maisons familiales rurales ont expérimenté une méthode pédagogique basée sur une démarche en deux temps : sur le terrain, le temps « du faire et de l’action » et à l’école, le temps «  de la réflexion et du sens ». Sans le savoir, ils ont ainsi créé une formule pédagogique bien connue aujourd’hui des CFA : l’alternance. Mais le système pédagogique des maisons familiales rurales ne se résume pas à la technique de l’alternance.

Aujourd’hui, 507 associations maisons familiales rurales (associations de formation et structures fédérales) sont présentes en France et forment, par alternance, plus de 65 000 élèves, apprentis ou stagiaires.

Les Maisons familiales rurales forment chaque année plus de 93 000 jeunes et adultes, principalement de la quatrième à la Licence pro. Depuis leur création, en 1937, elles pratiquent une pédagogie de l’alternance avec des semaines de formation en entreprise et des semaines de formation à l’école.

Une Maison familiale compte en moyenne 150 élèves, souvent internes. Ces derniers participent à la vie de l’établissement, apprennent à se prendre en charge et organisent des activités en dehors du temps scolaire. Ils sont majoritairement inscrits dans des classes sous statut scolaire dépendant du ministère de l’Agriculture (50 000 élèves). D’autres choisissent une formation en contrat d’apprentissage pour préparer des diplômes de l’Education nationale ou du ministère de l’Agriculture (10 000 apprentis) ou en contrat de professionnalisation. Plus de 33 000 adultes, qui souhaitent se perfectionner dans leur métier ou se réorienter, suivent une formation continue ou une validation des acquis de l’expérience (VAE) dont la durée est variable selon le niveau du diplôme.

(Sources : Wikipedia & MFR )

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